Antoine Maitre est, comme il aime à le dire, « plutôt du genre efficace ». A 39 ans cet opticien du Sud-est de la France est propriétaire de 3 magasins d’optique et travail d’arrache pied au développement de sa marque, une enseigne de lunettes qui se veut à la pointe du design et des tendances actuelles, sans pour autant se cantonner à un marcher CSP+ de produit de luxe. Pour cela, il navigue le domaine de la création chez les petits lunetiers branchés de toute l’Europe, et d’ailleurs.
Linus lui, ne s’appelle pas vraiment Linus puisque son vrai
nom c’est Damien. Mais bon. Il a 28 ans et a, comme il le dit lui-même, « connu des jours meilleurs ».
Après son DUT de génie civil à Brest il a pris la décision de ne jamais
travailler dans le domaine de la construction ; son stage chez Eiffage
aillant définitivement fini de le convaincre qu’il n’était pas fait pour ça.
Avec son look sympa, sa bonne humeur de l’époque et son gout immodéré pour les
gadgets électroniques, il s’est bien démerdé pour bouger sur Paris et trouver
un taf dans une boutique de mobiles.
Mais les choses ont un peu changées et depuis que sa boutique à été
rachetée, Linus ne pense plus qu’a une chose : « faire sa
pelote et tracer ». Australie. Lire la suite...
Depuis 2003, Antoine n’a jamais raté un SILMO,
« LE » salon mondial de l'optique qui se déroule tous les ans à
Paris. Mais cette année, à moins de se fendre en deux pour être à deux endroits
au même moment, pas moyen d’être à Paris le matin et de déjeuner avec Philippe Agrama
à la villa Ephrussi le midi. Et les investisseurs de ce calibre ne courent pas
les pages du carnet d’adresses d’Antoine. Donc voilà, on fera le SILMO en
AvatY, au moins on pourra dire qu’on à essayé.
Linus a pris un jour, il a été réservé une semaine à
l’avance, comme spécifié sur son profil AvatY. Depuis à peu prés 5 mois, depuis
qu’il est redevenu célibataire en fait, il a mis en place cette stratégie qui
consiste à « farcir » son temps libre avec des courses AvatY. Rien de
plus efficace pour à la fois arrêter de se triturer le moral, et remplir la
cagnotte « Australie ». Et comme il est blindé question matos - Fly360
pro II, 5G+, gimbal qui tue, micro-casque Bose, batterie packs, solutions de
secours, etc. - sa réputation sur AvatY est vite montée en flèche. En plus, ça ne
gâche rien d’avoir passé ses étés à faire serveur à Brighton quand il s’agit
d’parler anglais et « d’ouvrir son marché à l’international », comme
on dit. Alors voilà maintenant Monsieur peut se permettre d’être sélectif. C’est
cool. Pas de petites courses à deux balles, pas d’plan chelou, que du business
ou du shopping de luxe. Il a fallu faire des dépenses aux rayons sape pour
correspondre à la clientèle mais l’investissement à vite été remboursé.
En arrivant sur AvatY.com, Antoine n’a pas perdu de temps et
s’est inscrit en commandant le pack premium qui inclut la livraison d’un casque
VR. Il l’a reçu le lendemain. C’est un model plutôt design qui fonctionne en
Wifi. AvatY fonctionne avec la majorité des casques du marché mais Antoine met ça
sur le compte de sa société. Son idée en se débarrassant rapidement des
formalités c’était de pouvoir se concentrer sur le choix de son pilote. Repérer
la bonne personne parmi les profiles disponibles dans son timing nécessite un
peu de temps. La mieux notée c’était une femme, Alegra, mais il s’est dit que
ça ferait bizarre. Il a finit par en sélectionner 3, en essayant de trouver un
juste milieu entre quelqu’un qui soit assez mature pour le représenter, d’une
certaine façon, et quelqu’un d’assez branché (on va dire jeune) pour servir de
guide dans cette nouvelle expérience techno. Un n’a pas répondu à son message,
l’autre s’est étalé en prose fumante dans sa correspondance avec lui et enfin
Linus lui a semblé dégourdi, direct et sérieux.
Aujourd’hui la course de Linus va encore l’amener à Villepinte.
Un mec qui fait des affaires dans les lunettes fashion, Antoine. Il a reçu les
documents sur AvatY. Comme d’habitude le pdf de brief, une liste de liens à
checker sur le net et son ticket électronique pour le salon. Dress code :
costard-pas-de-cravate. RDV 8:30 pour la
routine de départ, c’est toujours un peu long pour les « first-timer ».
8:15 Snack de la gare
du parc des expositions, Linus est en place depuis un quart d’heure, tout en
sachant bien que les clients se font toujours attendre. Sûrement pour bien
faire faire comprendre que « c’est eux qui payent », dés le départ.
8:17 « LE »
coup de fil habituel chez les first-timers. Explications, mettre le casque, log
in, validation avec la remote… à tout de suite …
8:23 « oui je vous entend »
Antoine est impressionné par la qualité de l’image et le
confort du mouvement. Linus lui passe les informations d’usage. « Si vous
avez mal au cœur, relever le casque et prenez un peu de distance ». C’est
un peu comme les instructions qu’on donne à quelqu’un qu’on emmène à moto pour
la première fois.
Ils se lèvent et Linus demande à Antoine de regarder dans le
miroir qui se trouve derrière les banquettes.
Linus fait plus jeune que sur sa photo de profile, il est bien habillé
et sa casquette en velours marron et plastique noir ne choque pas trop. On voit
bien qu’il porte un système AvatY mais ça reste élégant. Ils se dirigent vers le comptoir pour régler,
un grand crème et 2 croissants.
Après quelques minutes pour se mettre en place et rejoindre
l’entrée du Salon, récupérer son badge et passer la grande porte, Antoine
explique à Linus qu’il a prévu une séquence qui lui permettra de faire tout ce
qu’il a à faire, de voir tout ce qu’il a à voir de la manière la plus efficace
possible. « Mon idée c’est de faire comme je fait d’habitude. D’abord un
tour complet sans vraiment m’arrêter nulle part, juste pour trouver mes marques
et éventuellement repérer les perles.
Ensuite mon RDV chez Théo &Co à 9h45, ça va être rapide. Puis Massaro, Moscot,
Mykita et RDV chez Lafont. Il faut qu’à 11h je sois en marche pour le passage
cool de manière à être sorti à 12h. Ça va être sportif, ça va vous êtes
sportif ? »
« Oui ça va, j’ai l’habitude »
Pendant la première demi-heure, Antoine est ravi de cette sensation « d’y
être ». Il échange un peu avec Linus, essentiellement sur la
« navigation ». Il lui demande d’aller à gauche, à droite, lui
demande de s’approcher de ceci ou de cela. Parallèlement à son exercice de
mémorisation des stands, il s’immerge dans l’ambiance du salon mais remarque
aussi la façon dont les gens le regardent. Ils ne savent pas où lui regarde.
Les gens se comportent en fonction du regard du pilote, pas du passager, qu’ils
ne voient pas. C’est encore plus efficace que les lunettes de soleil pour
profiter du sourire des hôtesses. L’heure du RDV Théo &Co en vue, on se
dirige vers leur stand mais Antoine se demande comment va se dérouler la
conversation.
« Le plus efficace c’est de me faire part de ce que vous voulez savoir et de ce que vous voulez faire passer, et moi je le fait à ma façon pendant que vous assistez à l’échange. Bien sûr comme on est en contact vous me faites part de vos remarques et je m’adapte. En faisant comme ça on obtient un échange naturel. Micro-manager les échanges, ça a tendance à devenir rapidement pénible pour l’interlocuteur. Puisqu’on en parle, votre rendez vous est au courant de votre présence en AvatY ? »
« Le plus efficace c’est de me faire part de ce que vous voulez savoir et de ce que vous voulez faire passer, et moi je le fait à ma façon pendant que vous assistez à l’échange. Bien sûr comme on est en contact vous me faites part de vos remarques et je m’adapte. En faisant comme ça on obtient un échange naturel. Micro-manager les échanges, ça a tendance à devenir rapidement pénible pour l’interlocuteur. Puisqu’on en parle, votre rendez vous est au courant de votre présence en AvatY ? »
« Oui, J’ai même envoyé un message à Tomas ce matin
pour le lui rappeler »
Ils échangent rapidement sur les questions précises pour
Tomas : lui rappeler la dernière commande, le stand au Festival de Photo, présentation
de la collection, et lui tendre la perche pour le magasin de St Trop’.
10h15, c’est passé comme une lettre à la poste. Antoine à
bien aimé que Tomas parle avec son pilote sans toute fois rentrer dans tous les
détails. C’est vrai qu’on parle business
et que le pilote AvatY n’as pas besoin de tout savoir non plus. C’est un peu
comme un employer en fait. En mieux parce que tu peux corriger en temps réel.
Ils doivent avoir l’habitude dans ces boites branchées. Et puis Linus est
commercial, c’était bien précisé dans son profile. Ça aide.
Le reste de la visite s’est un peu passé au pas de course. Même avec la forme de Linus, on n’a jamais
le temps de tout faire en une demi-journée. Mais bon, l’expérience est quand
même positive. D’un côté on perd sur la perception des produits. On n’a pas le
toucher, le poids, etc.… d’un autre, c’est assez facile d’engager des
conversations avec le sujet AvatY. Apparemment j’étais loin d’être le seul et
j’ai même discuté avec un autre AvatY, le designer de LeBlanc. Fun. La
prochaine fois j’en profiterais pour aller râler chez IC! , ils ne pourront pas me reconnaître J
12h13, Linus enlève son badge et le met dans son sac avec
son matos. La fatigue; il va la sentir venir dans le train. Comme d’hab. son
aprèm ça va être tranquille sur NetFlix en mode demi-sieste. C’est ouf comme on se sent, je
ne crois pas que je pourrais me rappeler d’un dixième de ce que j’ai fait ces 3
dernières heures. J’exécute, j’imprime pas. Sauf peut être l’Italienne des
lunettes en bambou… Deborah
J
Rich Porcher le vendredi 28 octobre 2016
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